Mais déjà, avant les fastes du "Centennial", la Grande Dame était déjà un thème inépuisable dans le domaine de la "timbrologie": la double émission du jour anniversaire n'en a été que la consécration obligée. Et nos caricaturistes eux aussi se sont joints d'enthousiasme à l'interminable cohorte de ses amoureux experts en l'art difficile de "l'unclerstatement", qu'il s'agisse - pour ne prendre que des exemples contemporains - du travesti à la "Astérix" de Goscini - Uderzo ou des acides prostitutions imaginées par Tomi Ungerer (ancien élève du lycée).

 Toujours est-il que c'est son symbolisme plus encore que son gigantisme qui fait de la Liberté éclairant le Monde la statue la plus universellement connue. Sans carte de visite, chacun l'identifie : telle qu'en elle-même elle nous salue, dressée sur son îlot de la rade de New York, face aux gratte-ciel de Manhattan...

Mais si - à l'occasion de son centenaire - elle s'est refaite une éclatante jeunesse, elle était de longue date et reste pour notre lycée d'abord la plus fantastique des "marraines" !

 La genèse de cette élection n'a pourtant rien de mythique. Depuis près de trois siècles, la tradition scolaire vigoureuse est tenace en ce coin de Colmar. Collège Jésuite (1698), royal (1765), école secondaire (1804), lycée impérial (1856), Kaiserliches Lyzeum (1872), voici que l'établissement se retrouve républicain, mais anonyme, en 1918.